Streaming ou téléchargement consommation

73 K lectures / 11 réactionsMis à jour le 19 septembre 2022, 19:15

Crédit : mohamed_hassan / Pixabay - Licence : CC0

La dématérialisation des données nous permet maintenant de télécharger films, vidéos, jeux et musique sur notre smartphone ou ordinateur et d'en profiter quasi instantanément. Un confort qui se voudrait plus écologique que l'achat d'un support, et pourtant, le streaming, qui captera bientôt 80 % du trafic web mondial commence à peser lourd pour l'environnement.

L'époque des supports CD / DVD ou Blu-ray se termine : on peut désormais tout voir et écouter en se connectant sur Internet. Avec la généralisation des connexions haut débit et du réseau 4G (en attendant la démocratisation de la 5G très controversée), il est maintenant possible de profiter de ses séries et musiques préférées en streaming, c'est à dire en lecture et téléchargement continus de sorte que nous n'avons plus besoin d'attendre de longues minutes ou heures que tout soit téléchargé sur notre client.

Autrefois anecdotiques, les services basés sur le streaming sont devenus des géants : Netflix, Amazon, Molotov, Youtube, Soundcloud... En effet, le streaming permet maintenant à tout détenteur d'un smartphone et d'un forfait adapté de regarder la télé, des films et écouter de la musique n'importe quand et presque n'importe où.

Si un tel usage a considérablement diminué la fabrication des anciens supports (en plastique), ce qui est bien pour l'environnement, il a littéralement fait exploser la demande car nous ne sommes plus limités par un support matériel.

Dans une étude de l'Université de Glasgow publiée en avril 2019, Kyle Devine et Matt Brennan ont estimé que 58 000 tonnes de plastique avaient été produits en 1977 aux Etats-Unis pour fabriquer des disques vinyles. En 1988, lors du pic de vente des cassettes audio, c'était 56 000 tonnes de plastique et en 2000 (pic de vente de CD), 61 000 tonnes.
Avec l'apparition des musiques numériques à télécharger, la fabrication de plastique pour la musique a considérablement diminué aux US avec seulement 8 000 tonnes de plastique produits en 2016.

Prenons l'exemple de Spotify, un service de streaming audio qui comptait plus de 200 millions d'utilisateurs actifs par mois en 2018 ! Dans le dernier trimestre 2018, ces utilisateurs ont écouté 15 milliards d'heures de musique, soit environ 25 heures par personne et par mois). Une telle pression a d'ailleurs obligé Spotify a migrer toutes ses données vers les serveurs de Google qui sont répartis partout dans le monde.

Toutes ces données nécessitent d'importantes infrastructures de stockage informatique, d'équipements réseaux : serveurs, câblage, connectique, switchs, routeurs, pare-feux... Mais aussi électriques (souvent redondants) et de refroidissement car les ordinateurs chauffent beaucoup. Ainsi, derrière une simple musique que vous écoutez en streaming, c'est tout un ensemble de technologies et d'énergie qui sont mobilisés.

Selon le rapport Clicking Clean publié le 10 janvier 2017 par Greenpeace, le secteur informatique représentait en 2016 environ 7 % de la consommation mondiale d'électricité. Elle devrait passer à 20 % en 2030 selon une étude publiée dans Challenges en 2015.

En 2015, le streaming vidéo a capté 63 % du trafic web mondial, un chiffre qui a sans doute atteint 80 % en 2020 ! Or, le géant "Netflix continue d'alimenter notre streaming avec des énergies fossiles et doit d'urgence suivre le chemin d'autres grandes entreprises du numérique", s'indignait Greenpeace en 2017. Or, depuis 2019, 100 % de l'énergie utilisée par NetFlix est d'origine renouvelable

En 2015, seulement 17 % de l'énergie utilisée par Netflix était d'origine renouvelable. Une partie importante (à hauteur de 30 %) de l'énergie que l'entreprise utilise est issue du charbon, selon Greenpeace. Depuis 2019, 100 % de son énergie est d'origine renouvelable.

En France, la consommation de données mobiles 4G augmente de près de 30 % par an, principalement à cause du streaming vidéo qui représente environ 60 % du trafic en France !

Netflix est-il vraiment un gouffre énergétique ?

Selon une analyse réalisée en mars 2020 par SaveonEnergy, l'énergie nécessaire aux 64 millions de vues de la saison 3 de la série "Stranger Things" - diffusée par Netflix - a émis 189 000 tonnes de CO2, ce qui équivaut à 676 millions de km parcourus en voiture !

Toutefois, Netflix - qui s'appuie sur l'infrastructure d'Amazon Web Services (AWS) - se défend de contribuer massivement aux émissions de gaz à de serre. Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus. Rester immobile en regardant Netflix économise probablement plus de CO2 que Netflix n'en brûle." L'occasion de rappeler que la sédentarité est mauvaise pour la santé.

Difficile d'y voir clair : quelques analyses ont tenté d'estimer l'équivalent carbone d'un streaming de 30 minutes provenant de Netflix et les écarts dans les résultats sont considérables : de 197 gCO2e pour le think thank Shift Project à 18 gCO2e selon l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) dans une note publiée sur Carbon Brief, en passant par 3 800 gCO2e selon l'étude de Marks et al. (2020).

Le récent et détaillé rapport 2021 de Carbon Trust "Carbon impact of video streaming" éclaire nos lanternes en concluant que de regarder une heure de streaming en Europe émet 56 gCO2e.

Contribution des sources aux émissions de CO2 et à la consommation électrique pour une heure de streaming en Europe. Données : Carbon Trust 2021SourceEmissions de CO2 (équivalent CO2)Energie consommée
Data Center 1 gCO2e 1 Wh
Réseau de transmission 6 gCO2e 20 Wh
Box logement 21 gCO2e 71 Wh
Client final 28 gCO2e (25 g écran + 3 g périphériques) 96 Wh (86 Wh écran + 10 Wh périphériques)
TOTAL 56 gCO2e 188 Wh

Ce tableau montre que près de 90 % des émissions de CO2 et de l'énergie consommée pour regarder une heure de streaming proviennent des équipements de l'utilisateur final. A noter que les émissions de CO2 et la consommation d'énergie sont bien plus faibles sur des smartphones que sur des écrans TV.

Cette moyenne européenne de 56 gCO2e masque des disparités en fonction de la source d'énergie utilisée pour produire de l'électricité. En effet, une heure de streaming alimentée par des centrales thermiques n'aura évidemment pas le même impact qu'une source d'énergie renouvelable ou nucléaire.

Emissions de CO2 pour une heure de streaming suivant les pays d'Europe. Données : Carbon Trust 2021PaysEmissions de CO2 (équivalent CO2)
Suède 3 gCO2e
France 10 gCO2e
Grande Bretagne 48 gCO2e
Alllemagne 76 gCO2e
Europe 56 gCO2e

Au final, en Europe, regarder un streaming d'une heure équivaut à conduire 430 mètres en voiture[1] et c'est même environ 75 mètres en France où l'électricité est fortement décarbonée avec le nucléaire.
Cela reste donc très modeste mais c'est la multiplication des consommateurs qui pose souci : en 2019, les abonnements Netflix ont augmenté de 20 % pour atteindre 167 millions, tandis que sa consommation d'électricité a augmenté de 84 %.

Le secteur du numérique est à l’origine de 3,7 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) dans le monde en 2018 et de 4,2 % de la consommation mondiale d’énergie primaire. 44 % de cette empreinte serait due à la fabrication des terminaux, des centres informatiques et des réseaux et 56 % à leur utilisation.
En France, le numérique émet environ 15 MtCO2eq, soit 2 % du total des émissions en 2019 et pourrait augmenter de 60 % d’ici 2040, pour atteindre 24 MtCO2eq (6,7 % des émissions de CO2) (Sénat, 06/2020).

Si l'on reprend l'étude de Kyle Devine et Matt Brennan, la production de plastique pour l'industrie musicale américaine représentait l'émission de 140 000 t de gaz à effet de serre en 1977, 136 000 t en 1988 et 157 000 t en 2000. Les scientifiques évaluent les émissions actuelles de gaz à effet de serre (stockage et transmission des fichiers numériques) entre 200 000 t et 350 000 tonnes juste pour les USA.

Au final, est-il plus écologique de posséder un fichier sur son ordinateur / smartphone ou d'en profiter en streaming ? Si pour la musique nous avons le choix, c'est plus compliqué en ce qui concerne les films, si l'on veut rester dans la légalité.
La réponse dépend de nombreux facteurs dont la consommation énergétique de l'appareil qui lit le fichier (un smartphone consomme en lecture beaucoup moins qu'un ordinateur), et si vous en changez régulièrement, peut-être à cause de l'obsolescence programmée. Il faut aussi tenir compte du type de connexion : un smartphone connecté en Wifi consommera moins que si il est connecté en 3G ou 4G.

Il faut également considérer le nombre de fois que l'on écoute un morceau de musique : si vous écoutez 10 ou 1 000 fois un fichier déjà présent sur ordinateur ou un smartphone, cela aura peu de conséquences. Par contre, si vous charger 1 000 fois un fichier en streaming, c'est significatif en terme de consommation énergétique et d'émissions de gaz à effet de serre, surtout si le service de streaming se fournit en électricité issue de combustibles fossiles.

Et la responsabilité du reste du web ?

Surfer sur le web, lire et envoyer ses mails contribue également à l'émission de gaz à effet de serre, pas seulement à cause des centres de données mais aussi à cause de la conception des sites web, des habitudes des internautes et de la publicité.

Google reconnaît qu'une simple requête sur son moteur de recherche nécessite autant d'énergie qu'une lampe de 60 watts allumée pendant 17 secondes et émet 0,2 grammes de CO2. Cela semble peu mais il est effectué plus de 63 300 requêtes par seconde sur ce moteur de recherche... Autrement dit, toutes les 1 mn 20 s, une tonne de CO2 est émise, l'équivalent d'un aller-retour Paris-New-York en avion.

Au final, les data center consomment environ 2 % de l'électricité dans le monde et produisent autant de CO2 que le trafic aérien (environ 3% des émissions de gaz à effet de serre). Bien sûr, Google se veut vertueux et a annoncé dès 2017 que 100 % de son électricité provenait d'énergies renouvelables tout en présentant un bilan carbone neutre.

Autre grand consommateur d'énergie : les cryptomonnaies. Selon une étude de Selectra réalisée en 2017 si le Bitcoin était un pays, il serait le 26è plus gros consommateur d’électricité au monde, comparable à l’Argentine ou la Suède.
Cela dit, ça s'améliore : depuis le 9 septembre 2022, l'Etherum - la 2e cryptomonnaie la plus utilisée au monde après le Bitcoin - a besoin de 99 % d'énergie en moins pour se "fabriquer".

Il n'est pas évident de tirer une conclusion lapidaire sur le sujet du streaming et de sa consommation d'énergie, il nous semble qu'être plus que raisonnable dans notre consommation de services en streaming soit la meilleure option. Si une musique vous plaît, il est plus responsable de l'acheter et de la stocker sur vos équipements informatiques, vous soutiendrez également leur auteur.
Maintenant, doit-on passer une trop grande partie de son temps libre devant un écran ou avec des écouteurs qui nous coupent du monde alors qu'il y a tant à découvrir et faire dehors ? C'est finalement ça le vrai sujet.

Notes

  1. Vu que l'âge moyen du parc automobile en France est de 10 ans (CCFA), nous considérons qu'une voiture française émet en moyenne 130 gCO2 par km (ADEME)

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Questions / réactions (11)


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JP.RIl y a 2 ans

@ Stef65 : Le trafic internet est payé de façon indirecte par la pub, et les données collectées lors de chaque utilisation. Il faudrait faire payer de manière modeste chaque utilisateur pour chaque million de donnée qui transite sur le Web, et interdire la collecte de données. Dès l'apparition de la micro, j'ai constaté que par facilité de programmation Windows n'hésitait pas à gaspiller du matériel, mémoire ou disque, l'informatique individuelle est un maître du gaspillage. Cela permet de produire et vendre des tonnes de matériaux pour loger et exploiter "l'intelligence artificielle".

On vend la 5G pour sa rapidité, mais on oublie de dire que cet autoroute relie chaque fois des serveurs qui eux sont souvent saturés, remarquez comme à chaque connexion, on attend la réponse d'un serveur. Donc la 5G pour satisfaire à ses promesses va obliger à changer de nombreux serveurs.

Bonjour l'écologie...

//lejustenecessaire.wordpress.com/2018/08/06/premier-article-de-blog/

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Stef65Il y a 2 ans

Bonjour Un Pote

Je te félicite pour ce commentaire que je viens de citer en référence sur le forum d' ivan  : Numerique Linux est moins impactant

Tu dis : " Les utilisateurs sont mal informés, aussi parce que les opérateurs et fournisseurs d'accès ne disent rien sur cet aspect [...]  Et pourtant, la mise à disposition de ces Box aux utilisateurs mériterait une information plus complète, permettant à chacun de se sentir responsable de son usage, en explicitant les conséquences, suivant les usages. Mais non, tout le monde ou presque s'en fout."

Comme je l'expliquais, déjà en ce qui me concerne je ne m'en fous pas. Seulement je n'y comprends rien à tout ça (pour moi c'est du Chinois). 

Je recopie donc ce que je disais sur le forum d'ivan : "Je pense que nous devons surtout pointer et dénoncer cette hypocrisie (certes il n'y a pas que celle-là), afin que ces machines et autres machins genre Windows etc. soient conçus pour consommer le moins possible. Concrètement, si Linux consomme 2 fois moins que Windows... alors Windows doit, soit s'aligner, soit disparaître. Pour moi c'est comme ça qu'il faut dire les choses."

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 Un pote des ...
Il y a 2 ans

Il s'agit là d'un sujet cher, cheval de bataille à l'attention de centaines d'utilisateurs en entreprise où la relation entre mise à disposition de liaison fibre à la maison, usages induits et conséquences résultantes sont expliquées, en mettant en avant, cette partie "backoffice" et ce que cela signifie, concrètement.

Exemple tout simple à comprendre, quel bénéfice fort réel de fond à regarder la TV disponible sur TNT, à partir d'une Box ?

Si la chaîne regardée est disponible sur la TNT, mis à part la résolution qui pourra peut-être, se révéler supérieure via la Box connectée fibre, il n'existe que des mauvaises conséquences à regarder la télévision, en se connectant sur la Box.

La Box est active. L'équipement infra opérateur en face de la Box est actif. Toute la chaîne réseau et ses équipements actifs associés à l'équipement infra de l'opérateur fibre est active. Toute la chaîne consomme de l'énergie. Et cette chaîne d'équipement est alimentée par un datacenter hébergeant les données ou dirigeant le flux temps réel de la chaîne regardée. Tout cela est un gouffre d'énergie, alors que le signal radio UHF de la TNT est présent dans l'éther et donc disponible directement sur le récepteur de l'utilisateur, sans autre intermédiaire nécessaire.

Alors pourquoi pousser ceux qui le pourraient, de s'acharner à regarder la TV via la Box, plutôt que via la TNT, s'agissant de chaîne TV classiques, sans mode replay, bien entendu.

Les utilisateurs sont mal informés, aussi parce que les opérateurs et fournisseurs d'accès ne disent rien sur cet aspect, de l'usage de la fibre, de ce qu'elle véhicule et des conséquences de tous ces flux inutiles et redondants, encombrant les réseaux, avec ce qui est déjà disponible, avec la TNT UHF, disponible sur "le rateau" en haut du toit, à la maison.

Les fournisseurs d'accès ont tout intérêt que nos TV restent connectées sur les Box, où de nombreux services (payants ou pas) sont disponibles, mais aussi, la visibilité de nos activités, nos choix de visionnage, les heures auxquelles nous "consommons", donc nos goûts, nos habitudes, avec déduction de ce que nous pourrions acheter facilement, donc nos failles et ce qu'ils peuvent en faire ...

Bien entendu que le gouvernement devrait prendre "la main" et diffuser une campagne d'information, visant à sensibiliser les personnes, de l'usage de ces Box, petites merveilles de technologie, mais tout aussi superbement mal utilisées.

Mettre à disposition des Box reliées Fibre aux utilisateurs, sans plus de forme, sans plus d'information, revient, en quelque sorte, à mettre à disposition des véhicules routiers, sans vraiment de permis de conduire, aux mêmes utilisateurs. Sauf que les conséquences directes ne sont pas les mêmes, en temps réel, pas visible de la même façon, ni avec les conséquences de dangers immédiats pour les autres.

Et pourtant, la mise à disposition de ces Box aux utilisateurs mériterait une information plus complète, permettant à chacun de se sentir responsable de son usage, en explicitant les conséquences, suivant les usages.

Mais non, tout le monde ou presque s'en fou.

Qu'il s'agisse de ce sujet, comme d'autre chose, nous avons cette capacité formidable à créer des objets, des fonctions superbes, à mettre à disposition ces magnifiques objets au plus grand nombre, en oubliant juste, d'en évoquer les conséquences d'usages, pour tout et n'importe quoi, sans responsabilisation de leurs utilisateurs.

L'usage de la Box, avec ce sujet, l'usage de l'avion pour d'autres sujets, cette foutue bagnole également, ... Les exemples sont nombreux. Nous suivons, à peu d'exception près, presque toujours le même processus. Nous inventons des merveilles et faisons souvent n'importe quoi, en terme d'usage de nos inventions merveilleuses, avec les conséquences fâcheuses que tout le monde connaît.

Tout cela ne serait qu'un détail si à chaque fois, cela ne contribuait pas au mal profond qui nous frappe, en ajoutant, une petite contribution additionnelle aux autres, nous poussant plus vite encore, dans le trou profond que nous creusons collectivement, tous, autant que nous sommes, même moi en écrivant ici, ce que j'écris et qui sera déposé sur une partition disque d'un serveur, hébergé dans un data-center refroidi ...

C'est aussi la répétition de ce processus précis qui contribue à nous enterrer un peu plus, à chaque fois. C'est en cela, aussi, que nous sommes vraiment pathétiques.

Et c'est sur cet aspect précis, que légiférer pourrait avoir un sens, pour réguler cette tendance naturelle, que nous avons, à faire vraiment n'importe quoi.C'est cela que nous pourrions attendre d'un législateur ayant autorité et qui serait responsable à notre place, faute que nous ne le soyons pas, de façon individuelle.

Finalement, nous sommes peut-être juste et surtout "des gosses gâtés et mal élevés", avec ce besoin d'être sérieusement recadrés, à défaut, peut-être juste mal éduqués, allez savoir ...

Bonne journée à tous.

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Stef65Il y a 3 ans

 "Avant, la masturbation rendait sourd, aujourd’hui elle détraque le climat."  ... Eh Clément, là vous concluez un peu vite ! Vous n'avez pas le droit de le dire comme ça, parce que sinon ça va en rajouter à la Grande Confusion !  Faut préciser que c'est seulement la masturbation en streaming qui détraque le climat. Pour les oreilles, je ne sais pas :-) 

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Clement BertinIl y a 3 ans

Et le porno sur Internet ?
Selon l'AFP citant un rapport de la société canadienne Sandvine de septembre 2019, le streaming vidéo représenterait aujourd'hui 60,6% du trafic global sur internet. (…) et les vidéos pornographiques, 27% du total.
« Les vidéos porno représentent 82 millions de tonnes de CO2 »
Avant, la masturbation rendait sourd, aujourd’hui elle détraque le climat.

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Stef65Il y a 3 ans

Je garde en mémoire que le coût énergétique d'une recherche sur le Net équivaut à celui pour faire bouillir une tasse de thé ou de café.

J'apprends ici que le streaming captera bientôt 80 % du trafic web mondial . C'est toujours bon d'apprendre, mais ça ne m'avance finalement pas à grand chose. Par curiosité je suis allé voir ce qu'était le streaming, et ainsi j'ai participé à faire bouillir quelques tasses de plus. Il y a un moment déjà que je sais qu' Internet est un gouffre énergétique, et plus largement que son coût écologique est astronomique. Et je ne vois pas pourquoi je serais le seul à le savoir, d'autant plus que ce n'est pas moi qui ai découvert ça. Tout le monde sait donc qu'Internet, comme la Bagnole, comme l'Avion, comme des tas de choses, ont des coûts (des impacts) écologiques astronomiques.  

Mais ça ne fait rien, nous ne cessons d'en rajouter, toujours plus. Toujours plus de débilités diffusées et regardées sur le Net, chacun ayant aujourd'hui "besoin" de montrer, d'étaler, ses opinions sur tout et n'importe quoi, ses "exploits" etc. etc.  Et comme il y en a toujours plus, il faut évidemment déployer toujours plus de technologies pour alimenter ce grand n'importe quoi. Toujours plus de "data centers",  de plus en plus gros, après la 3G nous avons eu la 4G, maintenant la 5G, demain la 6G etc. etc.  

Un jour ou l'autre nous verrons bien les conséquences de cette folie. Peut-être qu'un jour ou l'autre nous ferons le bilan d'Internet. Globalement positif, peut-être ? C'est c'là oui.

En attendant...  c'est avec un certain amusement que j'observe tous ces pauvres couillons, qui non seulement alimentent joyeusement cette machine infernale, mais qui refusent d'en voir les conséquences. Les conséquences sur l'environnement comme sur leurs pauvres cerveaux. Et c'est ainsi que certains en arrivent  à penser et à dire qu' "Internet reste génial". 

L'air du temps est à clamer : "Vive le Grand N'importe Quoi !"

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DijimIl y a 3 ans
La conclusion !!!! Elle est baclée !!! Nan j'ai l'impression que l'auteur y croit. Internet reste génial, dire, dehors c'est beau, suffira peut être pas pour tou.te.s.

Cela dit, il y a un vrai sujet concernant notre consomation CO2 et notre "coût" écologique lorsque nous utilisons ces technologies de l'informations et du divertissement.

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MatthieryIl y a 3 ans
Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus. Rester immobile en regardant Netflix économise probablement plus de CO2 que Netflix n'en brûle.
Quelle absurdité, pour créer de la confusion chez les gens. Le carbone fossile, qui resterait donc sous terre si on ne l'extrayait pas, n'a rien à voir avec le co2 issu de notre respiration, qui, lui, vient de molécules organiques (plantes ou animaux ), et repartirait dans l'air de toute façon, même sans passer par nous. C'est la raison pour laquelle le bois est vu comme une énergie renouvelable, malgré le fait qu'il émet du co2 à la combustion (à condition que la forêt repousse / se régénère aptes la coupe ), alors que le gaz, pétrole ou charbon ne sont pas remplacés, le carbone issu de leur combustion vient s'ajouter au co2 atmosphérique.
Bien sûr, les méthodes de production de cette nourriture peut être plus ou moins carbonée en fossiles, mais c'est un autre débat.
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Raphael la frappeIl y a 3 ans
la consommation de spotify en kw/h ? merci de la rapidite de votre reponse
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guy44Il y a 4 ans

C'est vraiment glaçant de voir les répercutions que peut avoir la consultation d'un contenu streaming sur l'environnement. Par contre, il s'avère très complexe de sensibiliser les gens qui consomment le streaming sur ce sujet. Pour moi, le seul moyen de réduire la consommation de streaming (et donc réduire l'impact sur l'environnement) est de sensibiliser les gens aux risques encourus pour consulter des contenus streaming illégaux. La sanction financière au service de la planète ?

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Est

Le streaming a un impact environnemental de plus en plus important.

Quelle est la différence entre le streaming et le téléchargement ?

Une distinction mise en cache Cela remet essentiellement en cause la distinction précédente entre le téléchargement, qui implique la présence effective des fichiers sur le système de l'utilisateur, et le streaming, dans lequel les fichiers ne sont que temporairement stockés dans la mémoire cache.

Qu'est

🥁Réponse…. C'est de loin, la vidéo en streaming qui consomme le plus. On parle de 3 Go par heure.

Qu'est

Les sites de vidéos en ligne comme YouTube. Le téléchargement de films et de fichiers de musique. L'accès aux stations de radio (audio streaming) Les jeux en réseau sur console ou sur ordinateur.

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