Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stressLes troubles liés à des traumatismes et des facteurs de stress sont des problématiques qui réfèrent à une exposition à des événements traumatiques ou de stress intense. Show En ce sens, certains de ces troubles en appellent au concept du développement de l’attachement puisque plusieurs de ces jeunes souffrent de difficultés significatives au plan relationnel, entre autres, vis-à-vis leur principal donneur de soins (caractérise la relation entre l’enfant et sa figure parentale). Souvent, ces enfants et adolescents qui présentent ce type de troubles semblent faire plus difficilement confiance et être moins rassurés par la présence d’adultes significatifs autour d’eux que les autres jeunes du même âge. Brièvement, qu’est-ce que l’attachement : L’attachement, au sens de la théorie de l’attachement, est un lien affectif entre un individu et une figure d’attachement (donneur de soins). Un tel lien peut être réciproque et égalitaire (i.e. relation entre deux adultes), mais il peut aussi être tout-à-fait inégal, notamment dans la relation qui unit un enfant à la personne qui en prend soin. Dans ce dernier cas, l’enfant est en situation de dépendance envers son donneur de soins, d’une manière absolue à la naissance et qui s’en affranchit tranquillement au fils du temps, de plus en plusau cours de l’adolescence. Cette figure parentale devrait, pour autant que possible, pouvoir répondre aux besoins de l’enfant en termes de sécurité, de protection et de soins, et ce, de manière prioritaire, sans quoi ce dernier ne pourra se développer dans les différentes sphères de sa vie et s’épanouir. Cette grande vulnérabilité du tout-petit explique la présence de ce système biologique qu’est l’attachement, qui sert à assurer sa protection physique et son développement psychologique. L’attachement se développe en lien avec la présence stable et rassurante de la figure parentale, et plus précisément, lors des moments de détresse. Lorsque le lien d’attachement est bien ancré et sécurisant pour l’enfant, un équilibre peut être atteint entre la dépendance ou la recherche de réconfort et l’exploration de son environnement. C’est cet équilibre qui lui permettra de se développer sainement tant au plan affectif, que cognitif et social (Bowlby, 1988; Ainsworth, et al., 1981). L’attachement permet, entre autres, chez l’enfant de:
On fait mention de 4 principaux modes d’attachement :
Ainsi, un enfant qui présente un attachement non-sécurisant aura des réactions mal-adaptées en situation de stress, notamment lors de ses interactions sociales avec son donneur de soins qui lui permettraient d’aller trouver réconfort. Il peut donc soit ne pas aller chercher du tout le réconfort dont il a besoin, soit aller le chercher avidement de manière indifférenciée, tant auprès de personnes étrangères que de ses proches. Dans les deux cas, l’enfant risquera de se trouver en position de vulnérabilité et de ne pas obtenir réponse à ses besoins. Rappelons que les modes d’attachement ne sont pas en soit des diagnostics de troubles mentaux, mais peuvent pour certains, s’avérer être des facteurs de risque pour l’émergence de troubles de santé mentale à l’enfance ou à la vie adulte (particulièrement pour les modes d’attachement insécurisant-désorganisés), par exemple : les troubles de personnalité, les troubles anxieux, les troubles dépressifs, etc. Qu’est-ce qui influence l’attachement d’un enfant à son donneur de soins mis à part la contribution du tempérament (i.e. les caractéristiques biologiques et héréditaires qui influencent sa réactivité et ses capacités de régulation des émotions, de l’attention et du comportement face aux changements et demandes de l’environnement) et des gènes :
Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress peuvent prendre plusieurs formes selon le contexte de développement, la durée d’exposition aux situations aversives, les causes présumées, etc. Étant donné les expressions cliniques variables, ces troubles ont été groupé sous deux catégories, soit troubles liés à des traumatismes ou liés à des facteurs de stress. Ils incluent les principaux troubles suivants selon le DSM-5, 2016 :
Chez la plupart des jeunes, les émotions reliées à l’anxiété et la peur sont proéminentes et les symptômes par lesquels elles s’expriment lors de l’exposition à des événements traumatiques et/ou stressants varient. Toutefois, les symptômes les plus caractéristiques sont certainement l’anhédonie (l’incapacité à ressentir des émotions positives lors de situations de vie plaisantes), la dysphorie (humeur plutôt labile, caractérisée par un sentiment d’inconfort émotionnel, de l’irritabilité, de la tension, de l’excitation par moments ou de l’indifférence), la colère, l’agressivité ainsi que les phénomènes de dissociation (une certaine perte de contact avec la réalité qui permet de survivre à la situation de stress). Plusieurs jeunes enfants ou adolescents ayant une problématique au niveau de l’attachement ne présentent pas les symptômes et/ou les critères de ces différents troubles, mais peuvent tout de même nécessiter une aide psychosociale ou psychologique. Trouble réactionnel de l’attachement (selon le DSM-5, 2016) Mode relationnel durable vis-à-vis des adultes qui prennent soin de l’enfant, caractérisé par un comportement inhibé et un retrait émotionnel :
Désinhibition du contact social (selon le DSM-5, 2016) : Mode relationnel avec lequel l’enfant approche activement et interagit avec des adultes inconnus soit:
Ces deux troubles se développent dans des contextes où l’enfant est victime de formes très importantes d’insuffisance de soins. On peut citer en exemple, une négligence sociale ou une privation des besoins émotionnels élémentaires concernant le réconfort, la stimulation et l’affect, de la part des donneurs de soins, des changements répétés de principaux donneurs de soins ou encore une éducation dans des conditions inhabituelles qui limitent sévèrement l’établissement des attachements sélectifs. Par ailleurs, les troubles en lien avec des facteurs de stress intense ont pour caractéristique essentielle la présence de symptômes qui entraînent une détresse clinique significative suivant une exposition à un ou des événements traumatiques, où des modes relationnels problématiques peuvent être également présents (mais non directement reliés), ce qui en font des troubles à part. Des réactions d’anxiété peuvent apparaître suivant un événement traumatique ou des événements traumatiques chroniques et répétés, cette dernière distinction étant notable puisque la présentation des symptômes pour ces jeunes sera, en règle générale, différente. Les enfants ayant vécus des traumatismes récurrents seront davantage aux prises avec des dysrégulations émotionnelles, du déni, des épisodes de dissociation, voire des automutilations et autres comportements extériorisés pour certains jeunes. Tandis que le jeune ayant vécu un événement traumatique sera plus sujet aux sentiments de peur intense, d’impuissance et d’horreur. L’approche thérapeutique doit par conséquent s’avérer spécifique pour l’enfant et l’adolescent selon son propre vécu émotionnel. Trouble stress post-traumatique (selon le DSM-5, 2016) : Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles soit :
Pistes d’intervention à prioriser pour les troubles associés aux traumatismes de l’enfance/adolescence avec comme facteur de risque des modes d’attachement insécurisant-désorganisé : Parmi les méthodes les plus reconnues, la mise en place d’un soutien social, notamment en encourageant l’élargissement du réseau social de la famille ainsi qu’en établissant un support psychosocial plus formel, est incontournable. Par ailleurs, le but des différentes méthodes psychoéducatives ou psychothérapeutiques consiste à orienter les interventions autour de la relation parents-enfant. À cet effet, plusieurs programmes spécialisés existent. Certains d’entre eux misent sur la modification des modèles de représentations d’attachement du donneur de soins (Child-parent psychotherapy par Lieberman et al., 2005) alors que d’autres visent le renforcement des comportements de soins (Attachment behavioral catch-up par Dozier et al. 2018). Pour sa part, le programme d’intervention relationnelle (Moss et al., 2011; Cyr et al., 2012) se centre plutôt sur le développement des capacités de mentalisation du parent dans le cadre de sa relation avec son enfant. Le Cercle de sécurité parentale (Cooper et al., 2000) est également utilisé pour travailler les concepts clés de l’attachement, ce qui permet d’aborder les aspects relationnels problématiques entre l’enfant et son donneur de soins. Dans tous les cas, l’objectif principal de l’intervention est d’améliorer les capacités parentales du ou des donneurs de soins et de permettre qu’il/ils soit/soient mieux informés et outillés face aux besoins de l’enfant selon la période de développement, et ce, dans un contexte bienveillant et dénué de jugement. Les intervenants demeurent toujours conscients que tant les parents que les enfants souffrent lorsque des problématiques d’attachement sont présentes et que leur histoire de vie les a souvent prédisposés à en arriver où ils en sont. Il demeure primordial d’accueillir et de reconnaître cette souffrance dans un premier lieu, avant même de tenter d’intervenir sur les comportements. Pistes d’intervention à prioriser pour le traitement du trouble de stress post-traumatique : En présence d’un état de stress post-traumatique chez un enfant ou un adolescent, la thérapie cognitivo-comportementale est celle qui a reçu le plus d’attention de la part des études à ce jour (ce qui ne signifie pas pour autant qu’il s’agit de la seule approche efficace). Ce type de thérapie s’avère judicieux lorsque l’état résulte d’un traumatisme unique (Cohen et al., 2004). Ainsi, elle tente de favoriser l’intégration émotionnelle du traumatisme (vise à diminuer les pensées/images intrusives, les réactions physiologiques et les comportements d’évitement), la reprise d’un sentiment de contrôle et l’acquisition de nouvelles stratégies d’adaptation. Évidemment, l’établissement de la relation de confiance constitue un point central de la thérapie avant même d’aborder les aspects traumatiques et d’autres approches s’avèrent pertinentes dans ce contexte. Les experts recommandent que ces jeunes soient rencontrés par des professionnels spécialisés dans ce domaine d’intervention. Par ailleurs, l’introduction d’une pharmacothérapie peut être aidante dans certaines situations, notamment lorsque le trouble de stress post-traumatique s’accompagne d’un trouble dépressif ou de troubles anxieux. Au moment de l’intervention, le psychologue spécialisé en enfance et adolescence doit d’abord procéder à une évaluation approfondie de la situation et faire un choix judicieux quant aux types d’approche psychothérapeutique ainsi qu’au cadre à instaurer pour qu’ils soient les plus favorables possible à l’évolution du jeune et de sa famille. Il est important de se rappeler que, dans plusieurs de ces troubles, des facteurs transgénérationnels importants viennent teinter le tableau et faire en sorte que c’est tout le système familial qui est souffrant et qui requiert des soins spécifiques (soit pour chacun des membres individuellement, mais aussi pour l’entité familiale), sans préjugés, dans un cadre de bienveillance. Références:
Quels sont les 5 traumatismes de l'enfance ?Les expériences traumatiques de l'enfance (ACEs) – qui incluent : maltraitances émotionnelle et physiques ; humiliation verbale ; abus sexuels; présence d'un membre de la famille sous addiction ou malade mental ; abandon parental, divorce, perte, décès, emprisonnement - peuvent endommager le cerveau en cours de ...
Quels sont les 3 grands symptômes du stress PostLes signes caractéristiques d'un trouble stress post-traumatique sont :. un sentiment de peur intense, d'horreur et d'impuissance accompagné d'un ou de plusieurs des symptômes suivants : ... . des flash-back;. des pensées qui s'imposent à l'esprit et deviennent incontrôlables.. Comment guérir d'un traumatisme de l'enfance ?Il est possible de surmonter certains traumatismes liés à une enfance douloureuse. L'aide d'un psychothérapeute permet de verbaliser ses souffrances et de les dépasser. L'enfance est une période de fragilité. Si elle est douloureuse, elle peut provoquer de nombreux blocages dans la vie d'adulte.
Comment savoir si on à eu un traumatisme dans l'enfance ?avoir le sentiment de ne plus vouloir ou de ne plus pouvoir vivre. épisodes répétés de violence physique ou sexuelle. sentiment de haine envers soi-même ou faible estime de soi.
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